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Les dernières infos sur le chantier 'Structuration professionnelle'.
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Est-ce trop demander que de la cohérence, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre ?
Depuis les premières restrictions d’activité des salles de spectacle, le 9 mars, les annonces présidentielles et gouvernementales concernant les activités artistiques et culturelles s'enchaînent de manière erratique.
Comment peut-on affirmer le 16 avril que de « petits festivals » pourraient se tenir à partir du 11 mai, comme si ces milliers d’événements étaient en mesure de s'adapter d'un jour à l'autre à de nouvelles conditions d'accueil, alors qu'aujourd’hui la quasi-totalité des festivals d’été est annulée et que les festivals d'automne n’ont à ce jour aucune visibilité quant aux conditions de leur tenue ?
Comment peut-on annoncer le 15 mai que la Fête de la musique aura bien lieu, que les parcs à thèmes et les lieux de cultes rouvrent, alors que l’ensemble de nos établissements sont fermés au public, qu’aucun atelier de pratiques artistiques de proximité n’est autorisé, qu’aucune équipe artistique n’a pu réellement reprendre son activité, et que la plupart des salles de spectacle ou de concert n’envisagent aucune reprise possible de la diffusion avant janvier 2021 ?
Comment peut-on interdire les événements de plus de 5.000 personnes jusqu’au 1er septembre, les regroupements de plus de 10 personnes jusqu’au 2 juin, sans limitations intermédiaires à venir, et rouvrir le Puy du Fou ?
Comment peut-on faire de telles annonces alors qu'elles sont en totale contradiction avec les protocoles sanitaires promus par le ministère de la Culture pour l’ensemble des pratiques artistiques et culturelles, pour la tenue des festivals et la réouverture des lieux au public ?
Comment peut-on être autant déconnecté de nos réalités professionnelles, de nos calendriers, de nos outils de travail ?
Comment peut-on annoncer le 6 mai des mesures pour la culture (prolongation des droits pour les intermittents du spectacle, commandes publiques massives pour les créateurs, fonds festivals...) et n'en n’avoir, trois semaines après, aucune traduction concrète ?
Comment peut-on « refonder une ambition culturelle pour la France » en « libérant les énergies créatrices et en donnant aux artistes confiance et visibilité » sans qu'aucune mesure sérieuse de politique publique ne soit prise ?
Comment peut-on annoncer pour le secteur culturel 50 millions d’euros par-ci, 5 millions par-là, alors que le tourisme, fortement dépendant de nos activités, se voit proposer une enveloppe de 18 milliards ?
Comment peut-on si peu connaître les domaines de la culture qui sont faits de professionnels, organisés et structurés ? Comment peut-on nous traiter comme des amuseurs publics, des histrions égocentriques vivant par et pour leur passion, alors que nos activités ont un poids économique direct de 47,5 milliards d’euros, soit 2,2 % de l’économie française et concernent 2,4 % de sa population active ?
Comment peut-on tenir aussi peu compte des arts et de la culture, quand ils s’appuient sur les droits humains fondamentaux et revendiquent l’émancipation des personnes et le développement de leurs capacités ? Comment peut-on privilégier la rentabilité économique et les seules industries au détriment de la multiplicité des forces citoyennes au service de l’intérêt général ?
Vos annonces distillées au compte-goutte, contradictoires et incohérentes épuisent les acteurs, ajoutent de la confusion à la situation, de la désespérance à la fragilisation.
Souhaitez-vous vraiment que le monde des arts et de la culture sorte de cette crise ? Alors, faites-le avec nous, pas contre nous !
Les signataires
- ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
- AJC - Association Jazzé Croisé
- Les Allumés du Jazz
- CAAP - Comité pluridisciplinaire des artistes-auteurs et des artistes-autrices
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- Chorégraphes Associé.e.s - Syndicat des auteurs chorégraphiques
- Collectif LAD, Liberté Action Danse
- Collectif RPM
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- La Fédération de l'Art Urbain
- Fédération De Concert! - Fédération internationale de festivals
- FEMA - Fédération musiques actuelles Bourgogne-Franche-Comté
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FNEIJMA - Fédération Nationale des Ecoles d’Influence Jazz et Musiques actuelles
- Forum des Festivals de Cinéma en PACA
- France Festivals - Fédération des festivals de musique et du spectacle vivant
- FRACA-MA - Pôle région Centre-Val de Loire musiques actuelles
- FRAAP - Fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiens
- Futurs Composés, réseau national de la création musicale
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
- GRANDS FORMATS - Fédération d'artistes pour la musique en Grands Format
- HAUTE FIDÉLITÉ - Pôle régional des Musiques Actuelles Hauts-de-France
- LAPAS, L'Association des Professionnels de l'Administration du Spectacle
- MMFF - Music Managers Forum France
- OPALE - Organisation pour Projets Alternatifs d'Entreprise
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
- Le Pôle - Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
- Pôle Nord, fédération régionale des arts de la rue et de l’espace public en Hauts-de-France
- Réseau Buzz Booster - Concours et réseau national de Rap émergent
- Réseau Hybrides - Coordination régionale des Lieux intermédiaires et indépendants en Bretagne
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- RIM – Réseau des indépendants de la musique
- RMAN - Réseau des musiques actuelles en Normandie
- Le Réseau Musiques Actuelles Grand Est
- SCC - Syndicat des Cirques et Compagnies de création
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- Think Prod, réseau de bureaux de production
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelle
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
Cette liste sera mise à jour régulièrement
Plus d'informations : contact@ufisc.org
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Adresse au gouvernement sur la reprise d’activité et le plan de soutien au secteur artistique et culturel
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Les activités relevant des arts vivants et de la culture sont totalement à l'arrêt depuis les premières mesures prises contre la Covid19, et elles seront parmi les dernières à reprendre.
Ce sont des dizaines de milliers d'entreprises, pour l'essentiel toutes petites, dans tous les territoires, qui perdent directement au moins la moitié de leur activité de l'année et ne pourront reprendre une activité normale avant au moins un an voire deux. C’est un écosystème dense qui est bouleversé et ses centaines de milliers de salarié.e.s, d'auteur.e.s, de fournisseurs, qui sont confronté.e.s pour longtemps à une précarité accrue : tou.te.s sont menacé.e.s de disparaître.
Il faut, dans la durée, rassembler l'ensemble des moyens disponibles et les organiser en concertation avec tou.te.s les acteur.trice.s des filières concernées, des citoyen.ne.s aux autorités de tutelle en passant par les salarié.e.s et les entreprises dans toute leur diversité.
L’art et la culture sont une dimension essentielle de notre vivre-ensemble.
Dans ce contexte de gestion d’une crise sanitaire sans précédent et de mesures exceptionnelles, la participation à la vie culturelle de toutes et de tous est un enjeu crucial pour faire vivre les libertés, le lien social, les imaginaires.
L'Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles (UFISC) avec ses 16 organisations professionnelles d’employeurs membres, associée à un grand nombre d'autres organisations et collectifs dans la Mobilisation et Coopération Art et Culture - MCAC pour coordonner une réponse collective des secteurs artistiques et culturels, demandent des politiques publiques concertées à la hauteur de ces enjeux d’intérêt général.Les acteur.trice.s artistiques et culturel.le.s ont besoin :
- de réponses à la fois claires et circonstanciées, nationales et adaptées à leurs situations territoriales.
- d’un plan de secours immédiat qui dure a minima jusqu’à la fin de la saison 2020-21, tant est impossible la reprise normale de leurs activités.
- d’espaces de dialogue et de concertation continue avec l’Etat et avec les collectivités territoriales et leurs groupements.
Les mesures que nous demandons:
- Des clarifications urgentes de l’Etat en matière de calendrier de reprise et d’obligations de santé publique pour permettre à tou.te.s les acteur.trice.s de décider de son organisation et d’anticiper les mesures sanitaires indispensables et les mettre en place.
- La poursuite du travail dans les instances de concertation professionnelles (CNPS, CNPAV) pour définir, en concertation avec les autorités sanitaires et toutes les organisations professionnelles, un plan détaillé précisant a minima les conditions sanitaires, concernant les travailleur.euse.s et concernant les publics, qui seront exigées pour autoriser la reprise de chaque type d'activité dans nos secteurs.
- La définition de processus qui permettent d’articuler les mesures générales édictées au niveau national et la prise en compte des situations territoriales, en dialogue avec les préfets et les collectivités et dans le cadre d’espaces territoriaux de concertation entre acteur.trice.s et collectivités publiques, associés aux CTC en région.
- Des mesures économiques pour mettre en œuvre les mesures sanitaires dans les structures les plus fragiles (équipement de sécurité pour les équipes, les artistes, les publics, achat de masques/gels/gants, achats de tests, aménagement des locaux et des jauges, mise aux normes, prestations supplémentaires, etc.).
- Le soutien économique à la formation des équipes, notamment les salarié.e.s intermittent.e.s, et l’accompagnement des entreprises, majoritairement des TPE d’économie sociale et solidaire.
- L’extension de toutes les mesures exceptionnelles jusqu'en août 2021 (activité partielle, fonds de solidarité, politiques d’appui en matière de cotisations sociales, de charges et de crédits, etc.), sans discrimination pour les acteurs non lucratifs et solidaires.
- La mise en œuvre opérationnelle et rapide de la protection sociale des intermittent.e.s, auteur.e.s et précaires du champ culturel, selon les promesses du Président de la République.
- Le développement de politiques de secours et de reconstruction à travers un plan d’aide à l’emploi et de soutien massif aux processus coopératifs dans les territoires.
- La révision et l’amplification des fonds de soutien pour le champ culturel, en particulier pour les TPE artistiques et culturelles d’initiative privée d’intérêt général.
- Le maintien et le développement concerté de l’ensemble des soutiens publics accordés dans un cadre d’intérêt général en 2020 et 2021, confirmation des subventions accordées et l’allongement d’une année des conventions pluriannuelles de financement, reprise des commissions d’attribution des aides au secteur culturel, orientation des financements européens structurels et territoriaux vers les structures culturelles, simplification des procédures administratives et accélération des versements.
L’ensemble de ces mesures doit s’élaborer dans un cadre de coconstruction active, rassemblant les acteurs et actrices culturelles, l’Etat, les collectivités territoriales et leurs groupements, dans leurs différentes dimensions, parce que l’espace culturel est un écosystème foisonnant et touchant à de multiples dimensions de la vie de nos concitoyen.ne.s.
Plus d'informations : contact@ufisc.org
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Mots-clés culture Droits sociaux Intermittence
Monsieur Le Président,
Pour atteindre l’objectif d’une reprise dans des conditions permettant de garantir la sécurité des professionnel-le-s ainsi que du public, il faut impérativement que les pouvoirs publics mettent en œuvre une série de mesures urgentes :
- Associer les organisations syndicales de représentant-e-s des professionnel-le-s, les représentants des employeurs aux échanges avec les autorités sanitaires. Un Comité Sanitaire et Social ainsi composé pour superviser la gestion de la reprise serait opportun ;
- Renforcer les financements des structures aidées par l'Etat ou les collectivités territoriales pour leurs missions ou leurs projets ;
- Instituer un dispositif de soutien à l'emploi artistique et culturel qui rende économiquement viables des activités dont les équilibres financiers sont bouleversés par les normes sanitaires.
Parallèlement, pour sécuriser la situation de toutes celles et ceux qui ne pourront malgré tout pas reprendre, il est crucial d’instaurer les dispositions suivantes :
- Les dispositifs d'aide aux entreprises tels que l'activité partielle doivent être prolongés ;
- L’assurance chômage assure un revenu de remplacement à toutes celles et tous ceux qui sont privés de travail. Les dispositions des annexes 8 et 10 du régime d'assurance chômage doivent être aménagées pour prolonger les droits jusqu'à un an après la reprise totale d’activité. Dans l’attente de cette reprise totale d’activité, les droits doivent être maintenus sans conditions. Des mesures spécifiques doivent également être prises pour sauver les primo-entrants et celles et ceux en rupture de droits, lourdement pénalisés par l’arrêt de l’activité ;
- Les règles d’accès aux indemnités de sécurité sociale doivent être adaptées, sans quoi les congés maternité ou maladie ne seront pas accessibles ;
- Envisager des mesures financières pour les professionnels subissant les plus importantes pertes de revenus, au premier rang desquels les artistes et technicien-ne-s intermittent-e-s du spectacle, ainsi que les autrices et les auteurs.
Le gouvernement doit annoncer au bénéfice de nos secteurs du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma un plan de relance à la mesure de ce que nous subissons et subirons encore sans doute longtemps.
Soutenir financièrement les conditions de la création et les créateurs est un impératif national qui se justifie autant d'un point de vue culturel qu'économique.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de notre très haute considération.
Syndicats de salarié·e·s
CFTC média+
CGT Spectacle
FASAP-FO
FCCS CFE-CGC Spectacle
SNAPAC CFDT
Organisations d’employeurs
FSICPA – Fédération des Structures Indépendantes de Création Artistiques
- SCC - Syndicat des Cirques et Compagnies de Création
- SYNAVI – Syndicat National des Arts Vivants
SMA – Syndicat des Musiques Actuelles
UFISC – Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles
USEP-SV - Union Syndicale des Entreprises du secteur Public du Spectacle Vivant
- LES FORCES MUSICALES
- PROFEDIM - Syndicat Professionnel des Producteurs, Festivals, Ensembles et Diffuseurs Indépendants de Musique
- SNSP - Syndicat National des Scènes Publiques
- SYNDEAC - Syndicat National des Entreprises Artistiques et Culturelles
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Pour un après solidaire
Communiqué du 5 mai 2020
L'Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles (UFISC) représente l'essentiel de la diversité des équipes artistiques et des lieux de proximité œuvrant dans un esprit d'utilité collective et citoyenne. Un grand nombre d'organisations et collectifs se sont joints à elle, au sein de la Mobilisation Coopération Arts et Culture contre le Covid-19, pour organiser une réponse collective des secteurs artistiques et culturels à cette pandémie.
Ces acteur.trice.s manifestent ainsi leur souhait d'une coopération trans-sectorielle ambitieuse en vue de proposer des solutions solidaires aux difficultés immédiates et de réfléchir à la situation présente, comme à la construction de la période qui s’ouvre.
Dans la pluralité des situations individuelles ou collectives, la grande majorité des équipes artistiques comme des structures qui leur sont reliées se reconnaissent dans les mêmes interrogations fondamentales : comment continuer d’exister ? Comment continuer de créer ? Comment continuer de partager ?
Ces interrogations ne sont pas propres au secteur des arts et de la culture. Une prise de recul est nécessaire, qui ne doit pas être synonyme d’une immobilisation - ni de nos corps, ni de notre pensée - mais bien le moment d’une réévaluation des objectifs que se fixe l'être humain. Nous devons, individuellement et collectivement, changer de cap, bifurquer sur les chemins de l’Histoire.
Une brèche s'est ouverte qui a démontré, de façon claire et non contestable, que les systèmes de pensée dominants à l’œuvre depuis des dizaines d'années dans notre pays et partout dans le monde sont dangereusement prédateurs, pour les communs, pour les personnes, et qu'ils ne génèrent qu'iniquité, concurrence, injustices, isolement et pauvreté.
Aussi, contournons cette énorme faille, aujourd'hui visible par toutes et tous, advenue à l’intérieur même de notre civilisation et de son système social et économique.
Les valeurs partagées au sein des organismes que nous représentons sont les fondations solides sur lesquelles nous pouvons construire une telle entreprise : égalité des chances, équité des moyens, émancipation et épanouissement de la personne, liberté de pensée, de circulation et d’expression, coopération, respect de la biodiversité et des équilibres naturels, puissance de l'entraide, prééminence de l’intérêt général sur les intérêts particuliers, nécessité de la co-construction face aux décisions autoritaristes ou aux oukazes, respect des initiatives citoyennes dans toute leur diversité, droit à l’expérimentation, à l’invention, à l’erreur, dans le plus grand respect des droits humains fondamentaux et des droits culturels en particulier.
De ce fait, nous, organisations réunies au sein de cette mobilisation collective, engageons-nous dans les mouvements de pensée, d’invention, de réflexion qui se mettent en place, des initiatives les plus locales aux mouvements les plus globaux. Soyons force de propositions, en travaillant avec ceux·celles qui pensent et agissent dans des domaines variés. Rejoignons également des mobilisations collectives, citoyennes pour partager avec elles une vision d'un monde solidaire et ouvert.
Les signataires
- Actes if - Lieux artistiques et culturels indépendants en Île-de-France
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- La Fédération de l'Art Urbain
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FEVIS - Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FRACA-MA - Pôle Région Centre-Val de Loire Musiques Actuelles
- FRAAP - Fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiens
- Futurs Composés - Réseau national de la création musicale
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
- Grands Formats - Fédération nationale des grands ensembles et des collectifs d'artistes de jazz et musiques improvisées
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
- POLCA - Pôle Musiques Actuelles de Champagne-Ardenne
- RADIO CAMPUS FRANCE - Réseau national des radios étudiantes françaises
- RMAN - Réseau des musiques actuelles en Normandie
- RIM - Réseau des indépendants de la musique
- RIF - Réseau des musiques actuelles en Île-de-France
- Réseau Musiques Actuelles Grand Est
- Réseau Hybrides - Coordination régionale des Lieux intermédiaires et indépendants en Bretagne
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
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Quels festivals après le 11 mai ?
Suite à la déclaration du ministre de la Culture sur les ondes de Radio France le 16 avril évoquant la possibilité de maintenir des "petits festivals" à partir du 11 mai, alors que le Président de la République avait affirmé quelques jours plus tôt que les événements ouverts aux publics resteraient fermés après cette date, et que les grands festivals et événements avec un public nombreux ne pourraient se tenir avant mi-juillet, une clarification des autorités nous semble aujourd'hui indispensable afin de lever le doute et l'incompréhension qui se sont installés chez de nombreux professionnels.
Nos organisations rassemblent de multiples manifestations, de toutes disciplines et esthétiques, principalement de petites et moyennes tailles, à l'image de la grande majorité des festivals qui existent aujourd'hui sur notre territoire.
La question d'un maintien possible des festivals de "petites jauges" à partir du 11 mai concerne donc potentiellement un nombre très important d'acteurs, professionnels et amateurs. Des structures qui, en raison du contexte actuel inédit et des impératifs d’anticipation encore plus important qu'il impose, ont un impérieux besoin de clarté et de visibilité.
Aussi, nous demandons que soient précisés dans les meilleurs délais les critères objectifs permettant de déterminer quels festivals pourraient éventuellement se dérouler, sous quelles conditions, et à partir de quelle date.
Parmi les conditions, nous pensons évidement à la sécurité des publics, des artistes, des techniciens et de l'ensemble des professionnels et bénévoles concernés, à laquelle nous sommes tous particulièrement attachés en cette période de crise sanitaire.
Nous pensons également aux conditions économiques en pointant les prises de risques considérables que pourrait représenter la tenue de festivals dès la mi-mai, quel que soit leur format, dans un contexte encore très incertain en matière de fréquentation et de maintien d'équilibre des modèles économiques souvent fragiles. Il conviendrait donc, le cas échéant, d'apporter des garanties aux structures porteuses concernées et de leur laisser la liberté de maintenir ou non leur manifestation, en conservant en cas d'annulation l'accès aux subventions et aides qui sont actuellement déployées.
Cette démarche de clarification des directives et perspectives nationales concernant les festivals, nous semble par ailleurs importante à porter aujourd'hui à l'endroit des collectivités, qui restent les partenaires incontournables des festivals et avec lesquelles il est plus que jamais indispensable de travailler en bonne intelligence.
En raison d'une confusion qui a pu brouiller les messages en cette période troublée, certaines collectivités annoncent aujourd'hui l'interdiction de toute manifestation jusqu'à la mi-juillet, quelle qu'en soit la taille, en invoquant les directives gouvernementales. Or à ce jour, à notre connaissance, seul le décret n° 2020-423 du 14 avril 2020 prolonge jusqu'au 11 mai la fermeture des établissements au public, l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes ainsi que les restrictions de déplacements. Et rien n'est encore officiellement déterminé pour la période du 12 mai à la mi-juillet ; la mission qui travaille actuellement sur les conditions de sortie du confinement devant rendre ses conclusions d'ici fin avril.
Et si les prochaines directives gouvernementales permettent de prévoir dans certaines conditions la tenue de "petits festivals" à partir de la mi-mai, il faudrait alors veiller à ce que les collectivités puissent effectivement prendre en compte ces nouvelles directives dans la délivrance des autorisations nécessaires.
L'après 11 mai ouvre donc une nouvelle période, le début d'une reconstruction collective à laquelle les centaines de structures culturelles que nous représentons, dont de nombreux festivals, souhaitent contribuer. Avec toutes leurs diversités, leurs compétences, leur créativité, et l'esprit de responsabilité et de coopération qui caractérisent le tiers secteur et les valeurs de l'économie sociale et solidaire dans lesquelles nous nous reconnaissons. Mais cette période ne peut s'ouvrir que sur des bases de la plus grande clarté dans les règles établies, préalable à la confiance mutuelle de l'ensemble des acteurs.
Si les précisions, assorties de critères objectifs et réalistes, que nous demandons ne peuvent être apportées dans les meilleurs délais, soit a minima deux mois avant les dates des manifestations prévues, il revient alors à la puissance publique de déclarer impossible la tenue des festivals, quelle que soit leur taille.
Les signataires
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- La Fédération de l'Art Urbain
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FNEIJMA - Fédération Nationale des Ecoles d'Influence Jazz et Musiques Actuelles
- FRACA-MA - Pôle Région Centre-Val de Loire Musiques Actuelles
- France Festivals
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- OPALE - Organisation pour Projets ALternatifs d'Entreprise
- POLCA - Pôle Musiques Actuelles de Champagne-Ardenne
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
- RAVIV - Réseau des Arts Vivants en Île de France
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- RIM - Réseau des indépendants de la musique
- SCC - Syndicat des Compagnies et Cirque de Création
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
Cette liste sera mise à jour régulièrement
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Enquête #2 (juillet 2021) : "Impacts socio-économiques de la crise sanitaire sur les structures culturelles et artistiques en 2020"
>> Téléchargez la note de synthèse.
>> Téléchargez le communiqué associé à la publication de cette note.
Dans la continuité de la 1ère enquête de juin 2020, les membres de la MCAC ont décidé de lancer en janvier 2021 une seconde enquête nationale devant permettre de mesurer les effets de la crise sanitaire de la COVID-19 auprès de structures culturelles de toutes natures (membres ou non de l'UFISC et des fédérations de la MCAC) en centrant les questionnements sur les aspects socio-économiques et financiers.
Il s'agissait pour eux·elles d'approfondir, à l'aune de cette première enquête et d'une année de crise, leur connaissance commune des difficultés et des problématiques rencontrées par les structures culturelles.
LES CHIFFRES CLES :
- Diminution des produits d'exploitation représentant en moyenne -25 % du budget de référence (2019) des structures ;
- Baisse nette des frais de personnel représentant en moyenne -9,5 % du budget de référence (2019) des structures ;
- Des recettes propres en baisse importante (-35 %), dont la perte équivaut en moyenne à -24.% du budget de référence 2019 des structures.
Nous tenons à remercier chaleureusement tou·te·s les participant·e·s à cette enquête.
Enquête #1 (juin 2020) : "Quels mesures et accompagnements pour faire face à la crise ?"
>> Télécharger la note de synthèse
Depuis plusieurs mois, l'UFISC, ses organisations membres et plusieurs organisations, réseaux, fédérations s'associent et se mobilisent auprès des structures artistiques et culturelles et de l'ensemble de nos concitoyen·ne·s pour faire face à l'extension et à l'impact de l'épidémie de COVID-19.
En réaction à la crise, de nombreux réseaux, fédérations, syndicats se sont immédiatement mobilisés en faisant notamment circuler des questionnaires en ligne afin de faire remonter du terrain les problématiques rencontrées « à chaud » par les acteur·trice·s.
Afin de compléter ces premières remontées d’informations, les acteur·trice·s culturel·le·s mobilisé·e·s collectivement contre le COVID-19 ont lancé une grande enquête flash, de rayonnement national et adressée à l'ensemble du champ culturel. Son objectif est d'affiner les réponses collectives qu’il convient d’apporter aux acteur·trice·s par le biais de mesures et d'accompagnements collectifs et individuels personnalisés et adaptés.
Nous sommes en effet convaincu·e·s que seule une approche collective et concertée de l'analyse des problématiques rencontrées permettra de ne laisser personne « au bord de la route », dans le respect des principes d'intérêt général et de solidarité défendus par les Acteur·trice·s Culturel·le·s mobilisé·e·s.
Cette enquête nous a permis de disposer d’une photographie précise de la situation du secteur au début mai 2020. Vous pouvez désormais consulter la note de synthèse ci-dessus ou en cliquant sur l'image.
Pour toute question ou information complémentaire concernant cette enquête, merci d'envoyer un message à : enquetecovid19@ufisc.org
Les organisations impliquées et relais du questionnaire :
- ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
- AJC - Association Jazzé Croisé
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- L'Espace de Coopération Musiques Actuelles en Bretagne
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FNEIJMA - Fédération Nationale des Ecoles d'Influence Jazz et Musiques Actuelles
- FRAAP - Fédération des Réseaux et Associations d'Artistes Plasticiens
- FRACA-MA - Pôle région Centre-Val de Loire musiques actuelles
- GIPIM - Groupement Informel des Promotions Indépendantes Musiques)
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
- KOLET’ - Le réseau des acteurs culturels du spectacle vivant de La Réunion
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- OPALE - Organisation pour Projets ALternatifs d'Entreprise
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
- PRMA REUNION - Pôle Régional des Musiques Actuelles de La Réunion
- RADIO CAMPUS FRANCE
- RAVIV - Réseau des Arts Vivants en Île de France
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- RIM - Réseau des indépendants de la musique
- RMAN - Réseau des Musiques Actuelles en Normandie
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde"
Cette liste évoluera en fonction des nouvelles organisations qui rejoindront cette enquête.
Cette enquête est menée à partir de la plate-forme numérique GIMIC, solution collective d'observation participative et partagée.
>> Retrouvez la page d'accueil et d'actualité en cliquant ici
Respect et confidentialité de vos données
Nous nous engageons à communiquer les résultats d'ensemble anonymisés à tous les participants.
Les informations que vous nous communiquerez resteront strictement confidentielles et anonymes. Seule une analyse statistique pourra faire l’objet d’un rendu public.
Conformément à la réglementation générale sur la protection des données (RGPD), l'UFISC, responsable du traitement des données, s’engage à :
- Traiter les données personnelles des personnes concernées de manière licite et transparente.
- Collecter les données personnelles pour des finalités déterminées, explicites et légitimes, à savoir la réalisation d’une enquête nationale sur l'impact et les mesures pour faire face à la crise du COVID-19 dans le secteur des arts et de la culture.
- S’assurer que les données personnelles sont adéquates, pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées.
- Conserver les données personnelles le temps de produire les résultats de l’enquête puis les détruire.
- Traiter les données personnelles de façon à garantir une sécurité appropriée de ces dernières à l’aide de mesures techniques ou organisationnelles appropriées.En cas de non-respect de ces obligations, vous avez la possibilité d’introduire une réclamation auprès de la CNIL. Vous pouvez garantir l’exercice de vos droits (opposition, accès, rectification, effacement, réclamation, limitation et portabilité) en adressant un e-mail à : contact@ufisc.org.
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Lettre ouverte aux Ministres concerné·e·s pour des mesures urgentes à prendre !
A l’attention de
Mme Muriel PENICAUD, Ministre du Travail
M. Jean-Michel BLANQUER, Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse
M. Christophe CASTANER, Ministre de l’Intérieur
M. Gérald DARMANIN, Ministre de l’Action et des Comptes publics
M. Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Économie et des Finances
M. Franck RIESTER, Ministre de la Culture
M. Gabriel ATTAL, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
A Paris, le 2 avril 2020
Objet : Mesures concernant l’impact du covid 19 sur le champ culturel et dédiées aux salarié.e.s intermittent.e.s
Madame et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Devant une situation dont l'ampleur et la gravité sont inédites, les membres de l'UFISC, associés à d'autres organisations professionnelles, réseaux et fédérations des arts et de la culture, se rassemblent pour faire face de façon solidaire et concertée à tous les problèmes que leurs secteurs sont appelés à rencontrer.
Vous avez déjà pris un certain nombre de mesures d’urgence que nous saluons, et en préparez sans doute d'autres. Nous tenons dès aujourd’hui à attirer votre attention sur un ensemble de problématiques pratiques immédiates auxquelles il faut aussi rapidement apporter des réponses pour rassurer les entreprises, les salarié·e·s et l’ensemble de ceux·celles qui font nos écosystèmes.
La crise sanitaire a perturbé drastiquement le calendrier des activités, immédiatement, mais aussi à court, moyen et long terme : de nombreuses actions ont été annulées, d'autres vont l'être (festivals d’été par exemple) ; celles qui seront reportées vont retarder ou empêcher d'autres projets, mettant en péril la survie matérielle des entreprises et celle de leurs salarié·e·s, en particulier intermittent·e·s.
Nous en sommes tou·te·s conscient·e·s.
Une solution immédiate est que les opérateur·trice·s des actions annulées soient indemnisé·e·s à hauteur des rémunérations prévues : ainsi, le ministère de la Culture a demandé « aux structures les plus solides financièrement, ainsi qu’à ses opérateurs et aux structures subventionnées par l’État, de faire jouer la solidarité en payant les cessions prévues aux compagnies et en honorant les cachets des intermittents afin de ne pas les fragiliser ». Nous souhaitons que cette injonction soit généralisée de la manière la plus volontaire et impérative possible.
Mais surtout, nous vous demandons de garantir au plus vite la levée de tous les freins procéduraux et réglementaires qui empêchent à ce jour, si l'on en croit les réponses de certaines collectivités territoriales ou de leurs groupements, d'engager des paiements pour les "services non faits" que pourraient être ces actions annulées.
De même, nous vous demandons d'enjoindre à toutes vos administrations et à tous les organismes dépendant de la puissance publique : Éducation Nationale, CAF, PJJ, etc., qui organisent et rémunèrent des actions culturelles de toutes natures, de répondre favorablement à toute demande d'indemnisation des actions qu'il·elle·s auront dûment annulées.
Quant aux mesures annoncées concernant les intermittent·e·s du spectacle, si leur esprit et les principes qu'elles affichent répondent aux attentes des artistes et technicien·ne·s concerné·e·s et de leurs employeur·euse·s, elles ne lèvent pas, loin s'en faut, les incertitudes de toutes les situations individuelles relatives au devenir de leur vie professionnelle dans les mois et années qui viennent.
Pour les ayants droit des annexes 8 et 10 de la convention d'assurance chômage, il faudra rapidement obtenir, en particulier de l'Unédic et de Pôle Emploi, des décisions sur :
- la prise en compte effective des heures et des indemnités versées au titre de l'activité partielle, et ce, de façon équitable et solidaire en cette période de crise, au même niveau que le cachet habituel de 12 heures, dans la recherche, sur la période de référence, des 507 heures nécessaires à leur ouvrir des droits à indemnisation et dans le calcul du salaire de référence afférent ;
- la prise en compte de toute la période où s'exerceront des restrictions d'activités du fait de la crise sanitaire, pour l'allongement des périodes d'indemnisation et de référence pour le calcul des droits ;
- les nouveaux documents à éditer par les structures employeuses au titre de l'activité partielle des salarié·e·s relevant du régime de l'intermittence ;
- les éléments à déclarer mensuellement par les intermittent·e·s pour qu’il soit tenu compte simplement et exhaustivement des activités perturbées du fait de la crise sanitaire ;
- un dispositif pour les salarié·e·s du secteur rémunéré·e·s régulièrement via le Guso (qui gère près de 14 millions d’€ de salaires bruts par mois) pour qu'il·elle·s ne souffrent pas massivement de l’arrêt de ces activités ;
- les démarches des intermittent·e·s qui arrivent en examen de leurs droits (première entrée ou renouvellement) dans la période.
Ces décisions devront tenir compte de toute la diversité des situations individuelles et prévoir des modalités de révision et d'amélioration en fonction des manques ou distorsions qui pourraient apparaître.
Enfin, la crise ne va pas s’arrêter avec la période de confinement, et les besoins de clarification, d’adaptation des dispositifs de soutien, de réflexion sur de nouveaux modèles de fonctionnement à mettre en place, vont se prolonger dans les mois et les années à venir.
Nous souhaitons vivement que soit installée une dynamique de concertation entre vos services et l’ensemble des acteur·trice·s des secteurs artistiques et culturels d’intérêt général, dont notamment les initiatives citoyennes non lucratives. La coconstruction entre l’Etat, les collectivités territoriales, leurs groupements, et les acteur·trice·s est cruciale.
Nous souhaitons ainsi concourir dès maintenant à construire et mettre en œuvre une vision prospective partagée : notre écosystème n’aura probablement pas le même visage à l’issue de cette crise.
Dans cette attente, nous vous assurons, Madame et Messieurs les Ministres, Monsieur le Secrétaire d’Etat, de nos sentiments les meilleurs.
Les signataires
- ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
- CD1D – Fédération de labels indépendants
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- La Fédération de l'Art Urbain
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FNEIJMA - Fédération Nationale des Ecoles d’Influence Jazz et Musiques actuelles
- FNGEC - Fédération nationale des groupements d'employeurs culture
- FRAAP - Fédération des Réseaux et Associations d'Artistes Plasticiens
- FRACA-MA - Pôle région Centre-Val de Loire musiques actuelles
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- OPALE - Organisation pour Projets ALternatifs d'Entreprise
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
- Le Pôle - Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
- RADIO CAMPUS France
- RAVIV - Réseau des Arts Vivants en Île de France
- RMAN - Réseau des Musiques Actuelles en Normandie
- RNCAP - Réseau national du Conte et des Arts de la Parole
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- RIM - Réseau des indépendants de la musique
- SCC - Syndicat des Compagnies et Cirque de Création
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
Cette liste sera mise à jour régulièrement.
Plus d'informations : coordination@ufisc.org
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Diversité culturelle et solidarité : pour une clarification des premières mesures annoncées
Le caractère exceptionnel de la crise que nous vivons, son ampleur, les incertitudes et la détresse qu’elle engendre, l’impact considérable à court mais également à moyen terme, nous engagent, chacun·e à notre endroit, à œuvrer collectivement, en faisant de la solidarité la pierre angulaire de nos engagements.
Si la disparité des situations appelle à la recherche bienveillante et concertée de solutions adaptées aux cas particuliers, celles-ci ne peuvent toutefois pas faire l’économie d’une vision systémique et cohérente.
Nous réaffirmons que c’est collectivement et en synergie que nous pourrons assurer la protection des droits sociaux des professionnel·le·s comme de l’ensemble des activités des structures de création, de production ou de diffusion.
La solidarité ne peut pas être une option.
Nous en appelons ainsi à :
- La solidarité des collectivités et structures subventionnées vis-à-vis des structures de production et de création.
Le ministère de la Culture a assuré du maintien des subventions notamment de ses labels. Nombre d’organisations professionnelles, de lieux subventionnés, de collectivités territoriales, de groupements intercommunaux, ont appelé ou se sont engagés à agir en solidarité avec les structures de production et de création, afin de ne pas fragiliser plus encore les compagnies et leurs équipes.
Si nous saluons ces prises de positions, nous constatons actuellement trop d’inégalités qui persistent dans le traitement par les organisateur·trice·s des indemnisations garanties aux producteur·trice·s pour les représentations annulées.
Nous réaffirmons que le paiement des prix de cession et des frais engagés par les structures de production est un des premiers leviers, immédiat et indispensable, pour limiter les impacts de cette crise et pallier la fragilisation extrême des structures et équipes artistiques.
Si cette disposition n’est pas systématiquement proposée aux structures de production et de création, c’est la solidarité des structures vis-à-vis de leurs équipes qui se verra à son tour ébranlée.
- L’accélération et la simplification des procédures financières administratives
Nous demandons à l’Etat, aux collectivités territoriales, à leurs groupements et à leurs administrations, un allègement et une accélération sans délai des procédures de versement des subventions. Il nous paraît urgent également de procéder à la levée du gel budgétaire.
- La solidarité des structures de création et de production vis-à-vis des équipes.
Sur le terrain, structures et compagnies mettent tout en œuvre pour trouver les solutions pour sécuriser leurs collaborateur·trice·s et minimiser l’effet de la crise.
Or, au moment où se préparent les déclarations mensuelles destinées à Pôle Emploi et l’édition des bulletins de salaire, nous alertons sur la vive inquiétude des structures comme des intermittent·e·s.
- La clarification et l’harmonisation des décisions prises par le ministère du Travail et par Pôle Emploi
D’une part, la mise en place d’une période de « neutralisation » suscite d’importants questionnements quant à l’acquisition des droits à l’assurance-chômage, et sur sa mise en œuvre technique. D’autre part, elle laisse de côté un très grand nombre de situations connues par les intermittent·e·s.
La mise en place d’une période de neutralisation ne doit pas engendrer la rupture dans l’acquisition des droits pour les intermittent·e·s travaillant effectivement.
Les contrats qui seront honorés malgré les annulations doivent être pris en compte comme des heures travaillées pour l’acquisition de droits.
Parallèlement, les impacts de la crise sur l’activité des structures et des intermittent·e·s iront bien au-delà de la période de confinement. Dans un contexte où la tenue des festivals et événements estivaux est incertaine, où la reprise d’activité s’annonce grevée par le retard des temps de création et les créneaux de diffusion engorgés par les reports, le volume d’emploi des intermittent·e·s sera durablement affecté.
Aussi, en vue de garantir et préserver l’acquisition des droits des professionnel·le·s entrant dans les champs des annexes 8 et 10, nous demandons, comme premières mesures:
- Plutôt que la suspension ou la « neutralisation », la prolongation de la période de référence pour l’ouverture des droits jusqu’à la reprise effective d’activités.
- La prise en compte par Pôle Emploi de toutes les heures rémunérées pendant cette période, qu’elles aient été effectivement travaillées, ou qu’elles aient été victimes d’une annulation.
- La prise en compte par Pôle emploi des heures d’activités partielles indemnisées.
La poursuite du dialogue est essentielle à la préservation
de l’écosystème artistique et culturel.Les signataires
- ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FRACA-MA - Pôle Région Centre-Val de Loire Musiques Actuelles
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud
- POLCA - Pôle Musiques Actuelles de Champagne-Ardenne
- RMAN - Réseau des Musiques Actuelles en Normandie
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- RIM - Réseau des indépendants de la musique
- SCC - Syndicat des Cirques et Compagnies de création
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
Cette liste sera mise à jour régulièrement
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Mots-clés Communiqué covid19
Diversité culturelle et solidarité : des mesures urgentes à mettre en œuvre !
Depuis plus de 15 jours, les annulations de spectacles et de festivals se sont multipliées, les cours et formations ont été suspendus, les actions artistiques et culturelles en milieu scolaire, hospitalier, social, etc. ont été déprogrammées. Les dernières décisions prises par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19 ont encore amplifié les difficultés des structures artistiques et culturelles, déjà en proie à une grande fragilité. L'ensemble de ces mesures est nécessaire, mais leur impact est dévastateur sur ces structures fragiles et leurs équipes artistiques permanentes et intermittentes.
Les premières mesures annoncées par le ministère de la Culture dans son communiqué du 18 mars ne sont pas pour nous rassurer : elles ne mentionnent même pas ces structures qui constituent pourtant l'essentiel de la diversité du spectacle vivant, et elles annoncent des montants largement sous-dimensionnés au regard des premières remontées du terrain.
Nous demandons que soient prises des mesures urgentes à la hauteur de la situation pour les milliers d'acteur·rice·s que nous représentons :
- L'aménagement le plus simplement et rapidement possible du système d'indemnisation chômage de l'intermittence et du régime des artistes auteur·e·s afin de sécuriser ceux.celles qui en bénéficient.
Le gouvernement, dans son communiqué du 19 mars, a entendu les demandes de "neutralisation" de la période d'interdiction de réunion et de confinement pour tou·te·s les intermittent·e·s en cours d'indemnisation, il faudra veiller à la mise en pratique de cette décision et à sa gestion par Pôle Emploi. Les salarié·e·s payé·e·s doivent ainsi pouvoir se constituer des droits sur la période. Une attention particulière devra également être apportée aux situations des salarié·e·s qui sur la période de mars à juin 2020 étaient en droit d'obtenir l'indemnisation chômage des annexes 8 et 10 pour la première fois. Par ailleurs, au-delà de la période de « neutralisation », la reprise d'activité ne pourra pas être immédiate et l'impact sur les intermittent·e·s dépassera largement la date d'arrêt du confinement.
Il faut mettre en place des décisions du même ordre pour les auteur·e·s qui vont eux aussi subir les conséquences des annulations et de l'impossibilité d'établir des contrats durant la phase d'inactivité exigée par les mesures de précaution.
- La création d'un fonds d'intervention pour sauvegarder dans la durée le tissu d'initiatives citoyennes, à buts autres que lucratifs, qui développent des activités artistiques et culturelles et des emplois sur l'ensemble des territoires, en proximité de nos concitoyen·ne·s.
Ce sont de petites entreprises, associations, coopératives, d'utilité sociale, le plus souvent de moins de 10 salarié·e·s permanent·e·s. Si rien n'est fait au-delà des urgences immédiates, elles ne pourront se remettre de cette crise.
Pour cela, nous demandons des aides directes aux entreprises et à l'emploi. Il faudra que ces structures puissent honorer les engagements pris avec leurs auteur·e·s, leurs salarié·e·s et leurs équipes intermittentes pour les contrats de cessions des spectacles et les autres activités annulées ou reportées.
Les entreprises les plus fragiles doivent pouvoir être aidées en tenant compte du coût global de ces activités annulées, amortissements de création et frais engagés, pour tous les spectacles, expositions, émissions, actions artistiques et culturelles, etc., annulés, quels qu'en soient le lieu et les modalités (lieux artistiques dédiés et non dédiés, autoproductions, établissements scolaires, prisons, EHPAD, bibliothèques, structures sociales, etc.).
Les dispositifs d'appui du ministère de la Culture et des collectivités publiques doivent être abondés, le traitement des demandes et les procédures de versement des subventions doivent être accélérés afin de permettre aux structures de se maintenir durant cette période.
Nous demandons qu'un dispositif de référents de proximité soit mis en place pour accompagner les structures, particulièrement les très petites entreprises, qui vont manquer des compétences administratives adaptées à la complexité de leur situation : mécanismes de facilitation de trésorerie, mise en œuvre des mesures d'appui (télétravail, arrêt de travail, activité partielle, cessation de paiement, etc.).
Nous en appelons au gouvernement, au ministère de la Culture en particulier, et à l'ensemble des collectivités territoriales et de leurs groupements : nous souhaitons établir un dialogue constructif et actif dans l'élaboration des solutions.
Nous en appelons aussi à la solidarité interne au secteur, que les structures les plus importantes participent à protéger les plus fragiles.
Nous en appelons à toutes et tous pour participer à sauver la diversité artistique et culturelle constituée par ces milliers d'initiatives qui font en grande partie la richesse et le dynamisme de la vie artistique et culturelle de notre pays.
Les signataires
- ACTES IF - Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
- CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
- CNFR - Confédération Nationale des Foyers Ruraux
- FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
- FEDELIMA - Fédération de lieux de musiques actuelles
- La Fédération de l'Art Urbain
- FERAROCK - Fédération des Radios Associatives Musiques actuelles
- FELIN - Fédération Nationale des Labels Indépendants
- FFMJC - Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture
- FNAR - Fédération nationale des arts de la rue
- FRAAP - Fédération des réseaux et associations d’artistes plasticiens
- FRACA-MA - Pôle Région Centre-Val de Loire Musiques Actuelles
- GRAND BUREAU - Réseau musiques actuelles Auvergne-Rhône-Alpes
- Le POLE - Pôle de coopération des acteurs pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
- OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
- OPALE - Organisation pour Projets ALternatifs d'Entreprise
- PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale
- PRMA REUNION - Pôle Régional des Musiques Actuelles de La Réunion
- RAVIV - Réseau des arts vivants
- RNCAP - Réseau national du Conte et des Arts de la Parole
- RIF - Réseau des Musiques Actuelles en Ile-de-France
- RIM - Réseau des indépendants de la musique
- RMAN - Réseau des Musiques Actuelles en Normandie
- SCC - Syndicat des Cirques et Compagnies de Création
- SMA - Syndicat des Musiques Actuelles
- SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
- THEMAA - Association Nationale des Théâtres de Marionnettes et des Arts associés
- UFISC - Union Fédérale d'Intervention des Structures Culturelles
- ZONE FRANCHE - Réseau des musiques du monde
Cette liste sera mise à jour régulièrement.
Plus d'informations : contact@ufisc.org
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Mots-clés covid19
Crise sanitaire : acteurs et actrices culturel.les, artistes, trouvez des réponses à vos questions !
Dès le début de la crise sanitaire, une mobilisation collective d'une trentaine d’organisations du secteur culturel coordonnée par l’Ufisc, a vu le jour afin d’aider les structures culturelles et artistiques à traverser cette période si particulière.
De cette mobilisation vient de naître le Centre d'Assistance Mutualisé Art & Culture (CDAMAC), nouvel outil d'appui aux équipes artistiques et aux projets dans le cadre de la crise sanitair et la gestion de ses conséquences.
Cette plateforme gratuitement accessible à tou.te.s, coordonnée par l’Ufisc et Opale/CRDLA Culture, a été conçue par des professionnell.es du secteur et sa dimension collective permet d’accéder à des informations vérifiées tout en contribuant au recensement des besoins des acteurs et actrices culturel.les.
Sur cette plateforme il est possible de :
> Consulter la FÀQ sur les problématiques récurrentes rencontrées (gestion sociale, soutien économique aux structures, conditions d'activité, reprise...)
> Consulter les fiches détaillant les différentes mesures et fonds de soutien (sur le plan national, local et international)
> Poser directement une question plus précise si aucune réponse n'a été trouvée en parcourant les ressourcesCet outil est une initiative expérimentale et a vocation à être complété dans les prochaines semaines. Il se veut complémentaire aux actions menées par un certain nombre d'acteurs sur les territoires.
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